Depuis le XIXe siècle, on s’accordait à penser que, pendant la grossesse, le placenta était stérile, c’est à dire ne contenait aucunes bactéries. Aujourd’hui, une équipe finlandaise spécialiste de la question vient de montrer qu’il n’en était rien ! Cela peut avoir beaucoup de conséquences et ouvrir des voies nouvelles importantes pour la santé future de l’enfant.
Un dogme est tombé !
Un pas important a en effet été franchi tout récemment par les plus grands spécialistes des bactéries chez la femme enceinte : une étude parue dans Nature(1) au printemps 20I6 et signée MC Collado, S Rautava, E Isolari et leur équipe expose en effet qu’un microbiote placentaire a été mis en évidence ; le dogme du placenta stérile est donc tombé ! Cela signifie que le premier contact du futur enfant avec les bactéries se fait dans le ventre de la mère, et non après la naissance.
Quels rôles pour ces bonnes bactéries ?
Les microbiotes sont l’ensemble des bactéries que l’on trouve à divers endroits du corps de la femme enceinte : peau, bouche, intestin, glandes mammaires…. Les bonnes bactéries maternelles sont transmises par la mère à l’enfant, et participent à la formation de son propre microbiote, point de départ de son immunité. Ce contact est donc très important pour la santé future du bébé Aujourd’hui, on découvre donc que cette transmission débute avant la naissance.
Une voie possible pour les bactéries provenant de l’intestin pour atteindre le tissu placentaire pendant la grossesse.(2)
Allons plus loin.
Les auteurs s’accordent à reconnaitre que le premier contact de l’enfant avec les bactéries est fondamental ; il existe également un microbiote mammaire, qui permet de poursuivre la transmission des bactéries maternelles à l’enfant grâce à l’allaitement.
La mise en évidence de ce nouveau microbiote placentaire de la femme enceinte in utero montre que les premiers contacts bactériens mère- nouveau-né débutent pendant la grossesse, c’est-à-dire AVANT la naissance. Son importance apparait grande pour l’initiation de l’immunité et de la bonne santé du futur enfant, et pour les possibilité qu ‘il peut offrir d’intervenir très précocement sur les microbiotes maternels, bien avant la naissance.
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