La femme enceinte doit ménager ses microbiotes !

Publié le par .

Les microbiotes sont les bonnes bactéries qui vivent sur ou dans le corps humain ; chez la femme enceinte, ces bactéries jouent un rôle essentiel car, transmises à l’enfant, elles modèlent sa santé future et son immunité. De nombreuses études récentes montrent qu‘une altération de ces microbiotes pendant la grossesse aura des effets négatifs pour la mère et, surtout, pour l’enfant. Il y a donc un certain nombre de choses qu’une femme ne doit pas faire pendant sa grossesse, car elle doit respecter ses microbiotes.

De quels microbiotes parle t’on ?

Il s’agit des microbiotes de la femme enceinte qui vont entrer en contact avec l’enfant et qui lui seront ainsi transmis.
Ce sont : le microbiote du placenta, en contact avec le fœtus dans le ventre de sa mère, le microbiote vaginal, transmis à l’enfant lors de la naissance par voies naturelles, et le microbiote du lait maternel qu’ingère le nouveau-né lors de l’allaitement. Les bactéries composant ces microbiotes auront des effets très bénéfiques pour la santé de l’enfant qui les reçoit, et pour son immunité future.

Qu’est ce qui peut altérer ces microbiotes ?

Une cause fréquente est représentée par les femmes enceintes qui ont, par hérédité familiale, des microbiotes de mauvaise qualité qui entrainent une prédisposition à certaines maladies allergiques comme l’eczéma ou la dermatite atopique.

Mais la cause la plus fréquente est représentée par la prise d’antibiotiques avant ou pendant la grossesse !

En effet, les bactéries composant les microbiotes sont sensibles à de nombreux antibiotiques. Ainsi, lorsqu’on veut soigner une infection donnée, le risque de détruire ou d’altérer les microbiotes de l’organisme est grand.
Il existe encore d’autres causes, moins fréquentes, qui privent l’enfant de ces apports bactériens : la naissance par césarienne ou une altération de la flore vaginale, par exemple.

Quelles conséquences pour l’enfant ?

Les études ont récemment montré que les conséquences sur la santé de l’enfant sont nombreuses : principalement prématurité, asthme, pathologies allergiques, maladie cœliaque, surpoids ou obésité…

Que peut-on faire ?

D’une manière générale, il faut éviter tout ce qui peut altérer les microbiotes ou éviter de priver l’enfant de leur contact. D’abord, il ne faut prendre des antibiotiques pendant la grossesse qu‘en cas d’absolue nécessité ; il faut proscrire l’antibiothérapie « de confort » trop souvent constatée.

De même, l’accouchement par voies naturelles doit rester la règle, et la césarienne l’exception, là encore réservée à l’absolue nécessité.

Enfin l’allaitement doit être la règle pour le nouveau-né : l’en priver le privera des apports bactériens et immunitaires essentiels pour sa future santé.

Listes des études pour approfondir le sujet.

Commentaires

Soyez le premier à commenter

Commenter

Newsletter

Nous suivre