On considère aujourd’hui que 25% au moins de la population française présente des risques allergiques accrus. Et ce chiffre est en constante augmentation. Une équipe de chercheurs a montré dans une étude parue dans le Journal of allergy and clinical immunology qu’il était possible de réduire très sensiblement ce risque pour les enfants à naitre en donnant, pendant la grossesse, des probiotiques à la future mère.
Comment fonctionnent les probiotiques ?
Les probiotiques sont des « bonnes bactéries » qui, données à la mère pendant la grossesse vont présenter des effets bénéfiques pour elle-même et, surtout, pour le futur enfant. Les probiotiques donnés à la future maman vont renforcer la composition de son microbiote intestinal (ensemble des bactéries intestinales) ainsi que des microbiotes transmis à l’enfant in utero et après sa naissance pendant les premiers mois d’allaitement ; les bonnes bactéries ainsi transmises auront des effets bénéfiques sur son risque allergique, en particulier sur la dermatite atopique et sur l’eczéma.
Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont donnés à des femmes enceintes, des gélules de probiotiques (Lactobacillus Rhamnosus GG) un mois avant leur accouchement et pendant leur période d’allaitement.
Quels résultats ?
Les chercheurs ont tout d’abord constaté une forte augmentation d’éléments immunitaires transmis à l’enfant, en particulier dans son lait. Par exemple, le doublement de la concentration de TGF B2, qui sont des cytokines gestionnaires de l’immunité, dans le lait maternel.
Ces éléments sont transmis à l’enfant lors de l’allaitement.
Cliniquement, l’incidence de l’eczéma atopique est considérablement diminuée. L’utilisation de probiotiques pendant la grossesse influe considérablement sur la prévalence de l’eczéma atopique chez l’enfant avec une diminution de presque 60% entre le groupe de mère ayant reçu des probiotiques avant et après la naissance et le groupe non traité (ayant reçu un placebo).
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